Notre invité du jour est Philippe d’Ornano, Président de Sisley Paris et de la Fondation Sisley d’Ornano, qui est le mécène fondateur du Lab.

Sans Sisley et la confiance de Philippe et ses équipes (on en profite pour les embrasser au passage, et notamment Simon Dufeigneux et Véronique Landry), le Lab n’existerait tout simplement pas. C’est un partenaire cinéphile, impliqué, soucieux d’accompagner le Lab dans son évolution et qui, au fil des années, est devenu un véritable ami. On est donc très heureux qu’il ait joué le jeu de nos questions !

1 – Ton confinement : il a lieu où et tu l’envisages/le vis comment?

Je ne suis pas confiné. Je travaille sur mes sites à Saint Ouen l’Aumône et à Blois avec les 15% de Sisley qui sont nécessaires pour la poursuite très dégradée de l’activité (et la production de gel hydro alcoolique pour aider les hôpitaux).

C’est un moment d’une très grande richesse humaine avec des équipes courageuses, parfois effrayées, parfois étonnantes de force et qui tiennent bon. Et une très grande solidarité entre tous. 85% de nos équipes sont en télétravail ou en chômage technique, les emplois Sisley sont tous préservés et 100% des salaires sont assurés dans le monde entier, ce qui est une fierté. Nous avons diminué nos interactions par 6 pour contribuer à l’effort sanitaire et largement sensibiliser aux enjeux de ce combat.

2 – Comment tu as connu le Lab et ce que tu y as vécu, ce que tu en penses

Je trouve que c’est formidable d’aider à la création d’un lieu de dialogue et d’échange, un lieu aussi de propositions et d’action. Notre monde fonctionne tellement en silo, il faut apprendre à se parler, à travailler ensemble.

Ce que Fabienne, Guillaume, Pierre-Emmanuel et toute l’équipe des Arcs nous propose et organise est vraiment utile et débouche sur l’action et le concret. Bien sûr il y a beaucoup encore à faire.

3 – Cite un ou plusieurs films réalisés par des femmes qui t’ont marqué·e et que tu as envie de faire découvrir. Dire pourquoi en quelques mots

J’ai aimé tous les films à qui nous avons attribué le prix Sisley-les Arcs Femme de cinéma :

Le dernier en date est Rocks, de Sarah Gavron (dont la sortie est reportée au mois de juin)

Mais auparavant il y avait eu :
Les Femmes de Visegrad de Jasmila Zbanic
Fidelio l’Odyssée d’Alice de Lucie Borleteau,
Body de Malgorzata Szumowska,
La mauvaise réputation d’Iram Haq,
C’est ça l’amour de Claire Burger.

De chacune j’aurai envie de parler et de dire mon enthousiasme.

Tout l’univers de Jane Campion: La leçon de piano, Top of the lake.

Tous les films de Katherine Bigelow, films d’actions passionnant et réalisations spectaculaires.

Une mention aussi au Mal de pierre de Nicole Garcia sur un sujet qui m’intéresse. Je ne dis que ce qui me vient immédiatement à l’esprit.

Pour être franc je suis gêné de cet exercice car quand je pense à ces films ou à d’autres, je ne m’intéresse pas au genre du réalisateur mais j’ai de l’admiration pour l’artiste.

4 – un adjectif pour qualifier ton féminisme

J’espère qu’un jour personne n’aura besoin d’être féministe

5 – C’est quoi cette photo?

Photo prise en période de confinement, dans l’entrepôt de notre site de Saint Ouen l’Aumone, avec les 15% d’équipe qui travaillent encore sur le site.