Notre invitée du jour est Noémie Lvovsky 🎥
Noemie Lvovsky est actrice, scénariste et réalisatrice.
Après des études de lettres puis de scénario à la Fémis, elle réalise son premier court métrage « Dis-moi oui, dis-moi non », puis collabore avec Arnaud Desplechin sur ses deux premiers films.
Au début des années 90, elle réalise son premier long-métrage, « Oublie-moi », avec Valeria Bruni-Tedeschi. Son deuxième film, « La Vie ne me fait pas peur », sort peu après. Il est couronné par le Prix Jean-Vigo et le Léopard d’argent du Festival de Locarno en 1999. Ses films, comme « Les Sentiments », qui a obtenu le prix Louis Delluc, ou « Faut que ça danse ! » sont salués par la critique. En 2012, elle réalise et joue dans « Camille redouble », nommé 13 fois aux César et en 2017, elle réalise « Demain et tous les autres jours ».
Elle collabore en tant que scénariste avec Valeria Bruni-Tedeschi pour l’écriture notamment des scénaris de «Un château en Italie» et « les estivants ».
Elle joue enfin en tant qu’actrice dans de nombreux films, parmi lesquels « Ma femme est une actrice », « Rois et reine », « Les Beaux Gosses », « L’Apollonide – Souvenirs de la maison close », « La belle saison », «Chez nous c’est trois», « Camille redouble », « Les estivants », « Les invisibles » et plus récemment « La bonne épouse » (liste loin d’être exhaustive!)
Noémie avait accepté l’invitation du Lab, en décembre 2017, de donner une Masterclass dans le cadre de Les Arcs Film Festival, pour nous parler de sa carrière. On est très heureux de la retrouver aujourd’hui ❤️
1 – Comment tu as connu le Lab et ce que tu y as vécu, ce que tu en penses?
Au festival des Arcs. La rencontre était belle, chaleureuse et festive.
2 – Cite un ou plusieurs films réalisés par des femmes qui t’ont marqué et que tu as envie de faire découvrir. Dire pourquoi en quelques mots.
3 films extraordinaires, merveilleux, et une série géniale de la grande Jane Campion: « Deux amies », un téléfilm de 1986. « Sweetie », son premier long métrage pour le cinéma, je crois. Et « Un ange à ma table », un chef d’œuvre. J’aime tous les films de Jane Campion, ceux-là particulièrement parce qu’ils m’ont portée, inspirée, autorisée quand j’avais vingt, trente ans, que je rêvais puis tentais de raconter des personnages de femmes, des histoires, et de fabriquer des films. Il y a aussi une série de Jane Campion: Top of the lake. Une des plus belles et libres que je connaisse. Voilà pour notre grande-grande sœur Jane Campion.
Il y a aussi bien sûr notre mère adorée, admirée, Agnès Varda dont j’aime aussi tous les films. « Les plages d’Agnès » est un de mes préférés. Pour la beauté et la sensualité de chaque plan, pour sa voix off et parce qu’il est un journal intime, un film qui dit Je, parle du temps qui passe et du temps passé avec douceur et vitalité.
Enfin, deux petites sœurs tellement talentueuses, fortes : Ruth Zylberman pour « Les enfants du 209 Rue Saint-Maur », un documentaire saisissant et bouleversant, travaillé avec une intelligence et un courage qui m’épatent.
Céline Devaux pour un court-métrage d’animation: « Le repas dominical ». Ce film est un bijou.
3 – un adjectif pour qualifier ton féminisme:
Mon féminisme? Évident. Je veux dire qu’il va de soi pour moi, il s’impose. J’aimerais qu’il s’impose au monde.