Compte rendu – Atelier du 28/06/2023 au Festival Sœurs Jumelles  : « Comment développer un pouvoir plus mixte et paritaire dans les industries culturelles et créatives ? »

PARTICIPANT.E.S

 

Stéphane Amiel : Créateur et programmateur du Festival « Les Femmes S’en Mêlent »

Dolores Bakela : Journaliste culture et société RFI

Rachel Cartier : Head of Music chez Deezer, membre de MEWEM 

Tracy De Sà : rappeuse

Quentin Delcourt : réalisateur, scénariste, producteur, cofondateur et codirecteur général du Festival Plurielles

Corinne Kouper : Productrice de films d’animation,  créatrice de l’association Les Femmes s’Animent

Hélène Larrouturou : Directrice générale MEWEM FRANCE & Directrice, Chargée de développement chez Miaou Records

Sophie Lemaire : Responsable du pôle culturel de la Matmut

Dorothée Machabert : autrice photographe

Francoise Marchetti : Secrétaire Générale de PFDM

Aline Marrache : Directrice des contenus originaux au sein d’Universal Music France, Membre de PFDM

Carole Merlet : Conceptrice du programme WOMEN- Associée fondatrice du Cabinet VISTALLIA

Sylvie Puygrenier : consultante en recrutement

Adriana Rausseo : Programmation & direction du Festival « Les Femmes S’en Mêlent »

Sandra Rudich : CEO ZOE & CO

Hélène Strag : Scénariste

COACH ET FACILITATEUR.ICE

Fabienne Silvestre : Coach, co-fondatrice et directrice du Lab

Guillaume Calop : Co-fondateur du Lab 

Lise Perottet : Coordinatrice générale du Lab

CONTEXTE DE L’ATELIER

 

Cet atelier du Lab Femmes de Cinéma à été organisé au cœur de l’édition 2023 du Festival Sœurs Jumelles, Festival mettant à l’honneur aussi bien la musique à l’image que le cinéma et l’audiovisuel. Le thème de cet atelier était « Comment développer un pouvoir plus mixte et paritaire dans les industries culturelles et créatives ? », l’objectif était de parler de la puissance et de l’influence notamment financière des femmes dans les industries culturelles et créatives. 

Cet atelier était en lien avec une table ronde organisée la même journée et modérée par Marine Revol dans le cadre du nouveau podcast de Louie Media, « Le Bémol ». Ce podcast traite des notions de pouvoir, de direction, de puissance des femmes occupant le poste de cheffe d’orchestre. Elles sont 8% dans le monde à occuper cette fonction, et la journaliste Marine Revol a été à la rencontre de certaines d’entre elles, pour essayer de comprendre cette forte disparité statistique. Elle y aborde les thèmes de la confiance, du syndrome d’imposture, du manque de représentation, de sexisme, de la parentalité… 

 

ÉTAT DES LIEUX

 

Pour contextualiser le sujet, le Lab, en introduction, a fait un rapide rappel des chiffres, pour montrer, quantifier et qualifier la place qu’occupent les femmes dans les industries culturelles et créatives. 

Pour rappel, la part des femmes dans une formation donnée est systématiquement plus élevée que la part de femmes exerçant un métier dans l’industrie culturelle correspondante : dès l’entrée dans le monde du travail, les femmes sont statistiquement moins nombreuses. 

Retrouvez l’état des lieux complet dans le compte rendu détaillé.

 

“WORLD CAFÉ”
QUESTION 1 : QUELLES INITIATIVES SONT DÉJÀ EN PLACE ? 

 

Les participant.e.s, en petits groupes, ont dû répondre à la question « Qu’est ce qui a déjà été mis en œuvre dans vos secteurs respectifs pour donner davantage de puissance aux femmes et dont les autres secteurs peuvent s’inspirer ? ». Venant de secteurs divers, nous avons ainsi pu avoir un panorama des meilleures pratiques mises en place dans les différentes industries culturelles, tant au niveau associatif qu’au niveau institutionnel.

  • Des programmes de mentorat,
  • Des annuaires inclusifs,
  • Des bonus,
  • Des quotas et des objectifs chiffrés,
  • Des actions pour lutter contre les discriminations et les violences,
  • Des moments pour mettre à l’honneur des femmes.

Retrouvez le détail des enjeux évoqués dans le compte rendu détaillé

 

 

QUESTION 2 : QUELLES SOLUTIONS POUR FAIRE BOUGER LES LIGNES DU SECTEUR ?

 

Les participant.e.s ont ensuite dû réfléchir par petits groupes aux solutions pour faire évoluer le secteur de la culture de manière politique et collective. 

  • Partager les bonnes pratiques,
  • Faire du lobby auprès des institutions,
  • Définir des quotas,
  • Mettre en place des bonus,
  • Imposer une transparence,
  • Aider les parents,
  • Lutter contre les VSS,
  • Soutenir celles et ceux qui travaillent à l’inclusion. 

Retrouvez le détail des solutions proposées dans le compte rendu détaillé

 

 

CITATIONS PÉPITES

 

« L’égalité ne concerne pas que les femmes, elles concerne tout le monde, tout le monde doit s’impliquer dans ce combat » 

« Je fais partie des féministes déprimées, j’ai l’impression que le sujet est d’actualité depuis la nuit des temps et que rien ne bouge. Il faut continuer à agir collectivement, mais ce n’est pas si facile. »

« Je fais de la musique, mais j’ai aussi un master en étude de genres, ces sujets me passionnent » 

« Dans mon métier j’accompagne des artistes. Par choix politique, je ne travaille que pour des femmes et des minorités de genre »

« J’ai créé un groupe de soutien et d’entraide pour les femmes et les minorités de genre travaillant dans le secteur de la musique. » 

« Une année en cours, un professeur prenait régulièrement ses exemples au féminin, il disait par exemple « tes supérieurs arrivent dans ton bureau, et ta patronne te dit… », « dans ce cas là qu’est ce que tu vas faire ? Tu devrais aller en parler à ta cheffe immédiatement ! ». Avec toutes les autres femmes de la classe, on a beaucoup échangé sur ce cours, on était impressionnées. On se disait qu’avec une langue sexiste où le masculin est considéré comme neutre, les hommes se sentent inclus dans tous les exemples depuis tout petit. On avait toutes entre 22 et 25 ans, et c’était la toute première fois qu’on se sentait vraiment incluses en cours. » 

 

 

*Pour mémoire : règles de confidentialité et de publication du Lab :

Nous utilisons la règle dite de Chatham House, du nom d’un célèbre think tank britannique.

Cette règle est utilisée pour réglementer la confidentialité des informations échangées lors d’une réunion : quand une réunion se déroule sous cette règle, les participants sont libres d’utiliser les informations collectées à cette occasion, mais ils ne doivent révéler ni l’identité, ni l’affiliation des personnes à l’origine de ces informations. Cela permet une plus grande liberté de parole et des prises de positions plus fortes.

La liste des participants aux ateliers est en revanche publique, dans le but d’indiquer la diversité et la qualité des personnes présentes et donner de la valeur aux idées émises.