Participant·e·s

Aude Dassonville, Le Monde

Thomas Destouches, Le Cercle / Cinemateaser / TV Cable

Franck Finance Madureira, FrenchMania

Sophie Grassin, L’Obs

Fabrice Leclerc, Paris Match

Fabien Lemercier, Cineuropa

Chloé Lorenzi, attachée de presse

Julien Marcel, Allociné

Florence Narozny, attachée de presse

Léo Soesanto, Libération

Lisa Nesselson, France 24 / Screen International

Organisat·eurs·rices

Béatrice Boursier, membre du conseil d’administration du Collectif 50/50

Sandrine Brauer, membre du conseil d’administration du Collectif 50/50

Guillaume Calop, co-fondateur du Lab

Fabienne Silvestre, co-fondatrice du Lab et animatrice coach

 

Observatrices

Delphyne Besse, membre du conseil d’administration du Collectif 50/50

Juliette Favreul, membre du conseil d’administration du Collectif 50/50

Solenn Touchard-Durmord, assistante du Lab

La boîte à idées

  • “Évidemment, on part toujours de l’oeuvre : si cinématographiquement elle est convaincante, là on commence à discuter social, sinon ça dessert complètement le propos.”
  • “Quand je rentre dans une salle de projection presse et que je vois qu’il n’y a pas de journalistes racisé.e.s, c’est un problème. Si l’art est si universel, pourquoi ce n’est pas représentatif dans l’espace médiatique ?”
  • “Il y a trente ans, quand j’ai commencé le journalisme, nous n’étions que deux femmes dans la rédaction d’un grand magazine spécialisé et nous avons eu deux ans de bizutage à bosser sur des films que personne ne voulait pour faire nos preuves et montrer qu’on valait le coup. Nos homologues masculins, nouveaux entrants, n’ont jamais reçu le même traitement.”
  • « Je recommande à tou.te.s les journalistes de participer à des comités de sélection de festivals pour voir la diversité de ce qui est proposé dans la création cinématographique.”
  • “Récemment, ma fille de 5 ans m’a dit “il y a pas beaucoup de chiennes filles dans Pat’Patrouille”, je trouve que ça dit quelque chose sur le rôle actif de spectateur dès le plus jeune âge et l’importance de l’éducation à l’image.”
  • “Quand on est un journaliste gay, on a deux choix : écrire dans la presse gay ou créer son propre média car il y aura presque toujours une présomption de notre subjectivité journalistique.”
  • “Je me suis pris #MeToo en pleine figure, je n’avais pas réalisé à quel point le mouvement était répandu. Ça a changé ma façon d’être et de travailler.”
  • “Dans les cercles de journalistes, on est globalement d’accord sur ce qu’il faut intégrer pour être inclusif. Le défi est de le faire sans donner un avis surplombant pour s’adresser aussi aux non-convaincu.e.s et faire germer les graines de cette réflexion chez ces personnes.”
  • “Je n’ai plus de censure par rapport à mon féminisme. Désormais je ne garde plus pour moi mes réactions quand je crois que la ligne rouge a été franchie sur un sujet lié à l’égalité ou l’inclusion”
  • “En tant qu’attachée de presse, lorsque je propose un film qui parle de sujets qui sont perçus comme féminins, l’avortement par exemple, on me renvoie toujours vers la presse féminine. J’essaye de faire le travail d’imposer à une presse plus généraliste, mais souvent en vain.”
  • “Je me relis désormais constamment, sous le prisme d’« est-ce que je tombe dans des stéréotypes, dans mes titres, mes accroches, mes articles ?»”
  • “Je considère que je ne suis pas toujours le mieux placé pour m’exprimer sur un film. Sur des sujets très pointus, j’apprends à réfléchir à qui pourrait être la meilleure personne pour écrire sur ce sujet dans la rédaction et à minima je lui en parle. J’apprends aussi à laisser carrément ma place.”
  • “Je ne parle que de ce que je connais quand je ne suis pas qualifié sur un sujet, je m’informe. Sinon, je n’y vais pas, il ne faut pas que l’envie d’être publié ou de passer à la télé prenne le dessus si je ne maitrise pas assez le sujet. Il faut se poser des questions tout le temps pour ne pas tomber dans les stéréotypes sans s’en rendre compte, c’est une remise en question permanente de son travail.”
  • “Je n’accepte plus d’intervenir dans des panels non-mixtes. En tant qu’homme souvent invité, c’est ma petite règle du jeu pour faire évoluer une industrie encore majoritairement masculine.”
  • “Il y a une association – “La Chance” – qui aide à recruter des stagiaires racisé.e.s. Je passe par eux pour m’entourer, c’est un vrai enrichissement !”
  • “Ce type de débat devrait cependant  d’un côté nous réjouir : le cinéma n’a pas perdu sa force politique !”
  • “On peut déplorer que certain.e.s deviennent trop extrêmes dans l’exigence d’inclusion (cf : certaines dérives aux USA) mais toute transition, tout changement implique une phase un peu extrême et si le résultat est un monde un peu meilleur, je pense que ça vaut le coup.” 

*Pour mémoire : règles de confidentialité et de publication du Lab :

Nous utilisons la règle dite de Chatham House, du nom d’un célèbre think tank britannique.

Cette règle est utilisée pour réglementer la confidentialité des informations échangées lors d’une réunion : quand une réunion se déroule sous cette règle, les participants sont libres d’utiliser les informations collectées à cette occasion, mais ils ne doivent révéler ni l’identité, ni l’affiliation des personnes à l’origine de ces informations. Cela permet une plus grande liberté de parole et des prises de positions plus fortes.

La liste des participants aux ateliers est en revanche publique, dans le but d’indiquer la diversité et la qualité des personnes présentes et donner de la valeur aux idées émises.