Diplômée d’une licence en Lettres modernes pour faire plaisir à sa famille, Claire entre à l’école du Théâtre national de Toulouse où elle joue un temps dans les productions de cette maison puis elle rencontre ses camarades du collectif L’Avantage du Doute avec qui elle conjugue le plaisir de jouer et celui d’écrire sur notre époque (et de ne pas porter que des robes à crinoline.)

Passionnée par ce travail théâtral collectif, politique et féministe, elle tourne par ailleurs pour la télévision notamment avec Cathy Verney et pour le cinéma. Dernièrement avec Lucie Borleteau, Elia Suleiman et Marion Laine (« Voir le jour » sortie prévue en avril…). Elle a par ailleurs joué et collaboré à la réalisation de « Tout ce qu’il me reste de la révolution » de Judith Davis, entre autres choses à la direction d’acteurs.

1 – Ton confinement : il a lieu où et tu l’envisages/le vis comment?

Je suis actrice et claustrophobe. Et aussi collaboratrice à la réalisation, à la mise en scène des films/pièces de mes amis/collègues/camarades. Je suis donc moyennement satisfaite de ce confinement.

J’oscille entre visions cauchemardesques des personnes trop seules ou trop nombreuses dans un appartement – avec un supplément violence quand je suis vraiment optimiste – et satisfaction d’avoir troqué un grand appartement avec voisin du dessous ne supportant aucun bruit avec un appartement dont j’ignore tout du voisinage mais qui dispose d’une terrasse très grande et avec une vue de rêve sur Paris.

A la prochaine épidémie je me confinerai avec un autre adulte (plutôt qu’avec enfants chat et tortue en alternance avec chat tortue et moi seule – respect à Plume et Anémone quand même (Prénoms du chat et de la tortue, pas de mes enfants ; quand même…)

2 – Comment tu as connu le Lab et ce que tu y as vécu, ce que tu en penses

Par Fabienne et je le découvre, j’en pense du bien sinon pourquoi répondre entre deux réalisations de tan gram maison et un Jacques-a-dit.

3 – Cite un ou plusieurs films réalisés par des femmes qui t’ont marqué·e et que tu as envie de faire découvrir. Dire pourquoi en quelques mots

« Le Bonheur » d’Agnès Varda. Ce film m’a bouleversée. À la fois direct et subtil. Cadres, couleurs, acteurs. Bouleversant pour moi.

« Cléo de 5 à 7« toujours d’Agnès Varda. Une façon de filmer ce personnage, aucun pathos. Ça m’a comme creusée d’émotion au fur et à mesure.

Plus récemment « C’est ça l’amour  » de Claire Burger, J’ai ri, j’ai pleuré, j’ai beaucoup aimé.

Tellement d’autres: « Beau travail« de Claire Denis, pour sa sensualité et son humanisme.

« Les gens normaux n’ont rien d’exceptionnel ». Tout est dans le titre. De Laurence Ferreira Barbosa (et aussi « J’ai horreur de l’amour« )

« L’âge des possibles » de Pascale Ferran.

Et aussi les films de Solveig Anspach et Dominique Cabrerra.

Je m’intéresse aussi au cinéma féminin américain et à leurs comédies qui bien que souvent stéréotypées ne manquent pas de talent notamment quant aux dialogues et l’interprétation , dans lequel il y a beaucoup d’actrices productrices mais pas forcément réalisatrices.

4 – un adjectif pour qualifier ton féminisme

Inclusif

Crédit photo @James Weston

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