Octroyer une part (définie à l’avance) des financements alloués aux demande de subvention à des projets de réalisatrices.

Nous trouvons ici la Suède, un pays leader dans les politiques régulatrices sur cette question. En 2013, un « Film Agreement » a défini des objectifs d’égalité des sexes, décrétant que désormais, le Swedish Film Institute avait pour but d’octroyer 50% des aides à la production à des femmes. En réalité, il s’agit surtout de dépenser 50% de la somme totale attribuée pour la période 2013-2015 à des femmes, que ce soit en tant que réalisatrices, scénaristes ou productrices. Cet objectif a été atteint en 2014 mais diminue en 2015.

L’Institut Norvégien du Film a également annoncé qu’il souhaitait passer par une politique régulatrice de quotas, jusqu’à parvenir à 50% de représentation des femmes parmi les « talents ». La Norvège se réfère ici aux décisions du Parlement, qui stipule que « Le Parlement demande au gouvernement de mettre en œuvre des mesures pour améliorer l’équilibre entre les sexes dans le cinéma norvégien, et de maintenir pour objectif que la proportion de femmes et d’hommes aux postes clé soit d’au moins 40% ». Le ministère de la Culture a demandé au NFI de donner suite à cette directive en poursuivant la pratique actuelle de quotas, établis à 40% de femmes sur les demandes d’aide au développement et à la production de long-métrages. Le NFI note que l’un de ses plus grands défis consiste à augmenter la proportion de femmes demandant ce genre d’aides : cette proportion est faible, et il est donc difficile, malgré la politique des quotas, de parvenir à une véritable situation d’égalité. Par ailleurs, le NFI décerne chaque année un certain nombre de « subventions talents ». Un quota de 50% de femmes a été mis en place concernant cette subvention.

En 2017, de nouvelles réglementations ont été adoptées en Norvège. L’Institut norvégien a introduit des quotas dans les « market criteria scheme » alors qu’il n’y en avait que dans les « consultancy criteria scheme » jusqu’à présent. Ces quotas ont permis une très forte augmentation de la proportion de réalisatrices, passant de 20% en 2016 à 62,5% en 2017. De plus, l’Institut a introduit des quotas modérés pour les projets qui contribuent à un meilleur équilibre entre les sexes.

D’autres pays n’ont pas de quotas officiels mais cherchent à stimuler les demandes d’aide de subvention de la part des femmes et augmenter la part de financements qui leur sont accordés.

C’est le cas de l’Irlande, qui a lancé en décembre 2015 un plan d’action en six points dont le but est de stimuler les demandes d’aides au développement et à la production venant de femmes. L’objectif est d’atteindre, en 3 ans, 50% de projets financés dont le réalisateur serait une femme et d’encourager la parité dans tous les rôles créatifs.

Le Royaume-Uni présente la même volonté. Dans son programme de Diversity Standards, le British Film Institute a déclaré qu’il souhaitait que d’ici 2020, 50% des films recevant des soutiens publics soient réalisés par des femmes.

Le Danemark a également mis en place un plan d’action en 2017 de prise de conscience, d’évaluation et d’encouragement et dont l’objectif est d’avoir, à terme, 50% d’hommes et 50% de femmes qui feront des demandes de financement.