Maxime Delauney travaille d’abord dans la société de Dominique Besnehard, Mon Voisin Productions. Il participe notamment à la création du festival du Film Francophone Angoulême.

Il entre ensuite chez VMA, où il devient agent de musiciens, parmi lesquel·le·s : Charlotte Gainsbourg, Alex Beaupain, Sinclair, Jacques Higelin…

Il crée Nolita Cinema en 2012 avec Romain Rousseau. Ensemble ils entreprennent la production de nombreux courts- métrages et de treize longs-métrages, parmi lesquels : “Les Souvenirs” de Jean- Paul Rouve, “Un début prometteur” d’Emma Luchini, “Comment c’est Loin” d’Orelsan, « Il a déjà tes yeux » de Lucien Jean-Baptiste; « Brillantissime » de Michele Laroque, « Lola et ses frères » de Jean-Paul Rouve, « De plus belle » d’Anne-Gaëlle Daval ; « Ma fille » de Naidra Ayadi; « La Source » de Rodolphe Lauga; « Tout nous sépare » de Thierry Klifa.

Nolita compte une vingtaine de projets en développement.

En 2018, Romain et Maxime s’associent avec Mathieu Ageron pour fonder Nolita TV qui produira tous les projets audiovisuels des trois producteurs, et dont la première production a été le sequel éponyme du film « Il a déjà tes yeux », sous forme de série (6×52) diffusée sur France 2 en février 2020.

1 – Ton confinement : il a lieu où et tu l’envisages/le vis comment?

Je suis chez moi, à Paris, avec ma femme et mes enfants. Je dirais que nous profitons presque de ce moment, finalement. On a cette chance de pouvoir être obligés (j’insiste sur ce mot car nos vies font qu’on ne le fait évidemment pas assez) de passer du temps ensemble. Quant au travail, on fonctionne différemment : on lit, on est à jour des lectures, on passe davantage de temps « long » (donc utile) sur chaque sujet. C’est intéressant. J’essayerai de retenir certaines choses de ce moment.

2 – Comment tu as connu le Lab et ce que tu y as vécu, ce que tu en penses

Je l’ai connu par une amie journaliste qui m’y a convié, si ma mémoire est bonne. J’ai eu la chance d’être invité à y passer une journée et d’échanger sur mon activité, et de réfléchir à la manière dont elle peut devenir vertueuse pour faire avancer certaines problématiques, liées à la parité et à la diversité, notamment.
J’ai surtout pu échanger avec des visions différentes de la mienne, et donc me contraindre à faire un « aggiornamento » sur ma manière de produire, développer et fabriquer mes sujets.

3 – Cite un ou plusieurs films réalisés par des femmes qui t’ont marqué·e et que tu as envie de faire découvrir. Dire pourquoi en quelques mots

Ce n’est sans doute pas de ma génération, mais « La Crise » de Coline Serreau. Le moment où Maria Pacôme envoie chier, en sa qualité de femme et de mère, sa famille m’a marqué. Elle a face à elle Vincent Lindon, Yves Robert mais aussi Zabou Breitman. Donc, attention, ce n’est pas une femme qui s’adresse aux hommes mais une femme qui exprime son ras-le-bol à la société. Ce sont donc des femmes, nos mères, nos sœurs… Je ne sais pas pourquoi ça m’a marqué à ce point, alors que j’étais gosse, mais ça a du me faire penser à ma mère. Le cinéma est là pour ça selon moi : faire avancer le schmylblike sans donner de leçon, avec humilité et humour cela peut très bien – voire mieux – passer. Je pense que seule une réalisatrice – à cette époque en tout cas – pouvait faire un film comme celui-ci. Et la composition musicale est de Sonia Wieder-Atherton… Une femme encore.
« Victor, tu arrêtes tout de suite, tu te tais et tu m’écoutes mon chéri… » – magie de cette introduction.

4 – un adjectif pour qualifier ton féminisme

Naturel. Anti-partisan.