Notre invitée du jour est Mélanie Bernier

Mélanie Bernier est actrice. Elle a notamment joué dans « la Délicatesse » des frères Foenkinos, « Populaire » de Régis Roinsard, « Les gamins » d’Anthony Marciano, et « Au bonheur des ogres » de Nicolas Bary.

1 – Ton confinement : il a lieu où et tu l’envisages/le vis comment?

Mon confinement à lieu en Touraine là d’où je viens et où ma famille vit. Je me sens très chanceuse de pouvoir vivre dans une maison avec jardin et ne pas être à Paris ou en appartement comme la plupart d’entre nous.

Le confinement au début a été très violent car je jouais au théâtre et tout s’est arrêté du jour au lendemain. Nous ne sommes pas préparé à cet enfermement soudain, à l’arrêt de nos métiers et à l’angoisse de ne pas savoir quand nous allons pouvoir retravailler ou nous serrer dans les bras.

Aujourd’hui, j’essaye de prendre cela comme une chance pour se reconnecter à nous mêmes, à notre planète que l’on saccage et qu’on laisse un peu tranquille, j’en profite pour développer ma créativité autrement. Bref j’essaye de rester positive dans ce moment qui peut s’apparenter à une punition de notre chère Terre qui nous remet à notre place.

2 – Comment tu as connu le Lab et ce que tu y as vécu, ce que tu en penses?

J’ai connu le Lab au Les Arcs Film Festival. Une matinée de femmes à échanger sur nos avenirs professionnels, notre place dans cette société qui évolue toujours plus vite, notre rapport les unes aux autres et au monde.

3 – Cite un ou plusieurs films réalisés par des femmes qui t’ont marqué et que tu as envie de faire découvrir. Dire pourquoi en quelques mots.

La leçon de piano de Jane Campion. Probablement parce que c’est un des films qui m’a le plus marqué dans ma jeunesse et le premier que j’ai dû voir d’une réalisatrice. Ce film est d’une beauté éblouissante.

Polisse de Maiwenn. C’est un film qui m’a bouleversé par son sujet, sa troupe d’acteurs, son écriture, sa véracité. C’est un film d’une réalisatrice de (presque ) ma génération. Maiwenn, Valerie Donzelli, Celine Sciamma, Rebecca Zlotowski sont très inspirantes.

Trouble every day de Claire Denis. Je devais avoir 14 ans quand je suis allée voir ce film au cinéma. Ça m’a secoué au point que je ne l’oublierai jamais, une claque.

Grave de Julia Ducournau. Un de mes films préférés de l’année 2017. Surprenant, novateur, puissant, troublant j’ai adoré ce film et ai hâte de voir son prochain.

Mustang de Deniz Gamze Ergüven. Ce film est la pudeur, la sensualité, la féminité, la violence à l’état pur. J’aimerais le revoir.

4 – un adjectif pour qualifier ton féminisme:

Egalité.