Notre invitée du jour est Marielle Gaudry

Après plusieurs années de journalisme pour la PQR et la presse magazine, Marielle s’est tournée vers le web. Elle a intégré AlloCiné il y a 12 ans, en charge du marketing et de la communication. Elle y conduit notamment les partenariats de la marque, pour accompagner festivals, événements et distributeurs. Marielle y gère aussi le Club 300, communauté de cinéphiles et sérivores, qu’elle réunit autour d’avant-premières de films.
En parallèle, Marielle poursuit des travaux d’écriture sur la gastronomie et l’architecture et s’adonne généreusement à la photo.

1 – Ton confinement : il a lieu où et tu l’envisages/le vis comment?

Confinée en Normandie en famille. Je le vis sereinement. Les journées sont très denses avec le travail. Mon moment de pure liberté que je ne sacrifie que très rarement : l’heure de marche en fin de journée en plein nature, mon appareil photo en main. Chèvres, moutons, vaches, chevaux, chiens, lapins et poules qui peuplent les champs alentours m’apaisent beaucoup. Je prends le temps de les observer et les photographie.

2 – Comment tu as connu le Lab et ce que tu y as vécu, ce que tu en penses

J’ai connu le Lab à Les Arcs Film Festival, par Fabienne Silvestre et Guillaume Calop.

3 – Cite un ou plusieurs films réalisés par des femmes qui t’ont marquée et que tu as envie de faire découvrir. Dire pourquoi en quelques mots.

Spontanément, je citerais :

Histoire d’un regard de Mariana Otero, un documentaire sur la carrière du photographe Gilles Caron, qu’elle livre sous forme d’une enquête passionnante et très émouvante. Ou encore L’Adieu de Lulu Wang, portrait délicat et drôle d’une famille chinoise partagée entre deux cultures.

Grave de Julia Ducournau. Moi qui ne suis pas très portée sur le genre, celui-là m’a bluffé dans son approche de conte sauvage et sensuel.

The Rider de Chloe Zhao. Avec une précision quasi documentaire, on plonge dans l’Amérique des grands espaces et du rodéo, à travers le portrait délicat et bouleversant de son héros blessé.

– Ou encore Wajda de Haifaa Al Mansour, magnifique d’intelligence, et parce qu’insolite autant que courageux.

4 – un adjectif pour qualifier ton féminisme

Joyeux

5 – C’est quoi cette photo ?

La photo représente mon oeil droit. Je l’ai prise il y a quelques jours, en confinement. L’oeil comme Regard. Notamment parce que la photo prend une place très importante dans ma vie. C’est aussi pour sa capacité à appréhender, l’autre comme ce qui nous entoure, et la force de ce qu’il peut exprimer.